Frédérique
Vallerotonda.
« Les yeux rivés sur la toile, couteau en main, je regarde se précipiter tumultueusement un torrent venu d’ailleurs.
Par-dessus ce flot, matières, formes, signes et couleurs se changent
en protubérances, griffures, éclatements, fourmillements, bouillonnements…
Ces spectacles, ce sont souvent des réflexions qui amerrissent sur la toile.
Ce torrent paraît être mon temps ou plus exactement ma présence en ce temps,
follement active, follement aux aguets, follement libre et exaltante.
Je peins, je vis. Je vis, je peins. Je peins, je vis, je peins… »
Frédérique Vallerotonda est une artiste plasticienne née à Lyon. Depuis trois ans, elle vit et travaille dans un atelier situé sur les hauteurs silencieuses d’Ajaccio, où mer, coteaux et montagnes l’invitent à créer quotidiennement.
Intéressée, attirée par la représentation picturale des corps, l’artiste appréhende d’abord le dessin, les formes et leurs perspectives à l’école Martenot. Tout en côtoyant d’autres peintres et leurs techniques, elle aime expérimenter, seule dans son atelier.
À travers l’abstraction, elle s’émancipe en décomposant ses corps devenus dansants au gré de ses humeurs. Douée d’une palette riche et virevoltante, elle témoigne de sa représentation de la vie, une vie de femme indépendante, passionnée, libre.
Liberté qu’elle trouve par ailleurs en contemplant et en scrutant les éléments, aussi violents que poétiques, aussi bruyants que placides.
Exposée depuis maintenant plus de 20 ans en galeries et foires d’art contemporain internationales, Frédérique Vallerotonda a été exposée individuellement pour la première fois en 2002, au sein de la Galerie Chomarat (Lyon 8 ème).
« C’est la peinture qui me souffle qu’il y a toujours des collines, des oiseaux, des cafés et des rives. Il y a aussi une toile et des couleurs. Il y a enfin la poésie qui annonce la résistance au désespoir, à la vie, à l’indifférence. Il ne me reste alors plus qu’à peindre. »
— Frédérique Vallerotonda
Les corps
« Un corps en vie est un corps en mouvement qui, dès qu’il a conscience de ce mouvement, qu’il en a l’intention, se fait danse pour être tout à la fois image, expression des corps, langage sensible. »
Les éléments
« Que l’eau calme du lac et le paisible miroir du ciel s’accordent aux sources de l’âme et au miroir de l’esprit. Que l’on ne puisse alors plus discerner si le paysage intérieur est un reflet du paysage extérieur ou le contraire. »
Les impulsions
« Les yeux rivés sur la toile blanche, chaque empreinte, chaque trait, chaque geste, sont autant de respirations salvatrices. Mes sens actifs, je parle avec les mains et dessine avec les yeux, de manière instinctive, prompt. »